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Deux nuls pour le CSS: Sombre avenir !

Peu d’indices rassurants  pour que le CSS fasse mieux que la saison passée et ne sorte pas de la phase du play-off les mains vides.


Deux nuls vierges en deux journées, ce ne sont pas deux résultats catastrophiques, certes, mais ce ne sont pas aussi deux performances qui font bomber le torse comme l’a fait l’entraîneur adjoint du CSS Nader Hbiri qui a parlé de satisfaction après le partage des points au Bardo avec le Stade Tunisien. Une déclaration faite sans doute pour cacher le sentiment de déception et même de désarroi devant les lacunes immenses dans l’animation offensive. Cette montée au créneau de l’entraîneur assistant montre que Nabil Kouki n’a plus l’envie de courir derrière les micros et d’affronter les caméras pour parler de ce CSS méconnaissable et d’expliquer son incapacité, comme technicien, à revoir et à corriger sa copie. C’est vrai que le CSS n’encaisse pas beaucoup de buts, mais c’est vrai aussi que, depuis un certain temps, il ne marque plus. Dans cette phase du play-off, une victoire séduisante avec la manière en trois matches vaut mieux que trois nuls consécutifs sans couleur ni saveur. En deux journées, les Noir et Blanc n’ont au compteur que 3 points. Ils sont en train de perdre beaucoup de terrain. Pour la reconquête du titre, le rêve est sur le point de s’envoler avec une Espérance qui a déjà amorcé une belle échappée. Pour une place qualificative aux compétitions africaines, Ligue des champions et Coupe de la CAF,  théoriquement, c’est encore à la portée, mais logiquement ce n’est pas chose facile ni assurée. Avec ce football contre-nature qui ne séduit plus, avec ces résultats modestes qui n’attirent pas la grande foule, avec ce sentiment d’incapacité à viser haut et cette résignation à se contenter de jouer les seconds rôles, le CSS est devant un sombre avenir. Le nouveau président du club, Abdelaziz Makhloufi, habité par de belles intentions de faire le gros chantier de rénovation et qui a tenu de grandes promesses, se trouve aujourd’hui confronté à la dure et amère réalité. Le terrain à déblayer est plus que difficile. Il est même miné. Il faut beaucoup plus de temps et de fonds pour se défaire de ce lourd héritage et de ce cumul d’erreurs de ses prédécesseurs qui ont mis le club dans l’impasse.

Nabil Kouki à court d’arguments 

La première cible, quand ça ne marche pas, c’est l’entraîneur. Vrai ou pas, c’est l’entraîneur Nabil Kouki qui est montré du doigt en tout cas. A-t-il une part de responsabilité à assumer dans les piètres  prestations de l’équipe et ses mauvais résultats ? Bien sûr que oui. Ça fait des mois qu’il tâtonne, qu’il multiplie les essais pour dégager de l’effectif modeste dont il dispose un onze type régulier et stable sans arriver à trouver les bonnes formules et les bonnes recettes. Contre le ST, il a eu tellement peur de la défaite qu’il s’est consenti à se passer de son 4-4-2 de prédilection pour opter pour une défense hyper renforcée avec une charnière centrale à trois. Ça lui a permis, en l’absence de Nasraoui blessé,  de lancer dans le bain la nouvelle recrue Chawki Ben Khedher. Ça lui a donné également l’occasion de se passer de l’expérience Adem Bellamine arrière droit et de le positionner dans l’axe. Et de rappeler Mahmoud Ghorbel comme latéral. Mais cette défense à cinq a créé un déséquilibre dans le dispositif. Surtout au milieu de terrain avec l’absence de la sentinelle Moussa Bella Conté et la mise au repos de Abdallah Amri pour titulariser Chadi Hammami. Tout le travail d’essuie-glace a été mis sur le dos de Fodé Camara qui s’en est bien tiré quand même.  Devant, il a démarré avec le trio Achraf Habbassi, Baraket Lahmidi et Diby Berenger. Sans résultat sur le plan offensif avec très peu d’occasions et un après-midi des plus tranquilles pour le portier stadiste, Sami Hlel, qui l’a reconnu d’ailleurs lui- même. Puis, comme d’habitude, des changements poste par poste qui ne donnent rien et un coaching inefficace pour ne pas dire nul. Heureusement pour Nabil Kouki que l’attaque stadiste a été muette elle aussi avec son trio Jouini, Mejri et Khadhraoui hors du coup.  Le match de ce week-end face à l’USM sera pour Nabil Kouki une ultime chance de rachat. En cas d’un autre faux pas, le divorce entre lui et le CSS pourrait cette fois avoir bien lieu.

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